lundi 11 juin 2007

A propos du chomage

Il n'est pas nécessaire d'être un grand économiste ou technocrate pour constater que dans le courant à la mode du libéralisme et de la mondialisation on déplore beaucoup plus de gaspillage que d'économie surtout en ce qui concerne la gestion de plus en plus anarchique de la planète et que la France est sans doute un des pays qui en souffre le plus du fait de sa tradition séculaire de
protection sociale dont notre ministre de l'intérieur qui se prétend français d'esprit et de cœur a néanmoins affirmé vouloir se désolidariser complètement lors d'un discours prononcé en Allemagne au début de l'année 2006 devant une assemblée européenne sans qu'aucun parti ou « média » ne s'en soit d'ailleurs quelque peu offusqué.

Automatisation et délocalisation sont sans nul doute les deux premières causes du chômage et certainement les principales sources de profit du grand patronat français qui n'a d'autre souci que de satisfaire des actionnaires totalement étrangers aux angoisses des salariés et souffrances de toutes celles et ceux qui se retrouvent sans emploi.

Aucun pays d'Europe n'est aussi privilégie que la France non seulement grâce à son climat qui lui permet une grande diversité de cultures sur tout le territoire mais aussi grâce à sa géographie avec d'immenses côtes ouvertes sur un océan et deux mers. La bonne exploitation de telles richesses devrait assurer à tous ses habitants de l'emploi constant et un niveau de vie hors du commun sur terre. Mais l'Europe et surtout l'organisation mondiale du commerce provoquent inévitablement un nivellement par le bas avec une grande pénurie de travail, précarité et baisse du pouvoir d'achat que tout le monde peut constater. Et il est actuellement difficile d'imaginer que l'on puisse arrêter ou même freiner ce processus.

Nos gouvernants actuels ou futurs sont bien incapables d'imaginer quelque solution à ce problème dans le contexte actuel. Et que peuvent faire des C.N.E. C.P.E. et autres prétendues innovations quand les chefs d'entreprise n'ont aucun emploi à proposer.

Le cercle vicieux est enclenché quand le pouvoir d'achat de plus en plus faible des consommateurs les contraint à se procurer les produits à bon marché fabriqués à l'étranger, ce qui encourage les industriels à s'implanter là où la main d'œuvre est la moins chère et accroît
d'autant le chômage en France en diminuant encore la consommation et ainsi de suite. Telle est l'incontournable loi du marché incontrôlé et l'on voudrait bien savoir comment stopper cette spirale involutive menaçant d'abaisser le niveau de vie en France jusqu'au seuil de la pauvreté déplorée dans les pays du tiers monde qui vont sans doute émerger pendant que nous sombrerons inéluctablement. Par contre le fossé continuera de s'élargir entre les pauvres et
les riches sur toute la surface de la terre.

Avec un souci d'objectivité comparative rappelons que dans les années 50-60 peu après la guerre le « S.M.I.G. » était d'environ 30.000 anciens francs et indexé régulièrement sur le prix minimum de 384 articles de base indispensables à la vie courante d'une famille en sachant
qu'à cette époque très peu de femmes travaillaient hors de chez elles. Ce salaire était principalement payé aux ouvriers agricoles, nationaux ou immigrés, le plus souvent logés et nourris par les employeurs ruraux. En zone urbaine les salaires à l'embauche équivalaient le plus souvent à deux fois le « smig » soit 60.000 francs et la moyenne générale était de 100.000 francs ou trois fois le « smig », de telle sorte qu'un seul salaire suffisait à faire vivre toute une famille.

Ce qui revient à dire qu'à l'heure actuelle ou le « S.M.I.C. » est d'environ 1000 euros les plus bas salaires devraient être de 2000 euros à l'embauche et en moyenne de 3000 euros pour retrouver le pouvoir d'achat d'il y a cinquante ans.

Il est désolant qu'aucun responsable politique et syndicat n'ait jamais évoqué et rappelé cette vérité et déploré une telle dégradation de la qualité de vie des plus démunis.

Soulignons encore que le patronat a réussi en quelques années à faire travailler deux personnes pour le prix d'une.




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