samedi 16 juin 2007

Dernières nouvelles d'Utopie - 1 -

« Le drame de l'humanité, c 'est d'être autodidacte. Alors prions Dieu pour qu 'il existe et nous enseigne sans cesse les qualités de l'âme de l'esprit et du cœur »

LE CONSEIL DES SAGES

Premier discours aux survivants de la terre


Chers Terriens, frères enfin retrouvés et réunis après ces décennies d'horreurs vécues dans les souffrances de la misère et les affres de la maladie et de la mort qui à emporté environ près de cinq milliards neuf cent quatre vingt dix neuf millions neuf cent quatre vingt dix neuf mille neuf cent quatre vingt dix huit êtres humains dont deux disparus, Eve et Adam, notre mission est maintenant de vous apporter le message de vie et de paix que vous attendez avec espoir et patience pour commencer une ère nouvelle, fondamentalement différente de tout ce que l'humanité a pu connaitre au cours de son histoire et même de sa préhistoire après les terribles épreuves que nous avons endurées et finalement bénéfiques puisque nous avons tous su en tirer les leçons et enseignements salutaires qui changeront radicalement et pour toujours notre comportement sur cette terre.

L'effroyable pandémie qui a tué en quelques années des milliards de gens sur tous les continents du monde est due, nous le savons maintenant sans équivoque possible a quelques virus excessivement contagieux, bien plus encore que tous ceux connus de la grippe espagnole « S.R.A.S. » ou aviaire et que nos plus éminents chercheurs ont pu identifier.

Ils leur ont donné les noms barbares de « RENTABILITE » de « PRODUCTIVITE de «COMPETITIVITE » et autres globalités et mondialites dont la seule évocation nous glace maintenant d'effroi.

Apparues comme nous le savons au XIXème siècle avec le début de l'ère industrielle les deux premières affections, la «rentabilité» et la «productivité» ont gravement frappé les peuples de l'Europe et de l'Amérique du nord en provoquant les premiers troubles sociaux qui par contagion gagnèrent bientôt presque toutes les nations du monde.

Les symptômes en étaient une soif inextinguible de profit qui poussait un petit nombre d'humains à se comporter vis à vis de leurs congénères avec une sauvagerie et cruauté prémédités absolument inconcevables dans le règne animal.

Quelques esprits alarmés par ce fléau tentèrent désespérément de juguler cette pandémie par des remèdes idéologiques finalement plus meurtriers qu'efficaces et toutes leurs tentatives n'aboutirent qu'à de multiples révolutions, guerres et leurs millions de morts.

Et pour achever cette sinistre comédie humaine les plus grands malades de la planète, politiques, économistes, industriels, technocrates, scientifiques et quantité de maléfiques marchands de rêves accouplés aux trafiquants de morts et autres maffias sans frontières au paroxysme de leur fièvre du profit sombrèrent dans les délires du « libéralisme mondial » et tous les terriens furent rapidement contaminés et victimes de cette épouvantable « compétitivité » aiguë.

L'aboutissement de cette incroyable folie collective et pandémie aboutit inévitablement à l'extermination de la majorité de la race humaine dont le cerveau rongé par les maladies citées avait oublié qu'il ne pourrait éternellement, inconsidérément et sans discernement disposer de sa mère la terre son seul support dans l'univers. Et cette planète nourricière tellement généreuse envers tous les êtres qui l'habitent depuis des millions d'années n'a pas supporté très longtemps les dérèglements irresponsables et monstrueux des hommes dégénérés en vils marchands dont la seule raison de vivre et préoccupation ridicule était devenue de la transformer en foire mondiale et de la vendre jusqu'à la dernière parcelle.

Alors notre terre meurtrie ne s'est pas laissée détruire, elle a réagi, elle s'est fâchée et son juste châtiment envers ses tortionnaires inconscients et inconséquents bien que prévenus depuis longtemps fut terrible.

Dans tous les pays du monde des milliards d'hommes de femmes et plus encore d'enfants surpris et terrorisés se jetèrent à genoux implorant et suppliant trop tard quelque pardon avec des cris, hurlements et gémissements totalement inaudibles dans le fracas et le vacarme de tous les éléments déchaînés sur la totalité du globe terrestre. Tous périrent.

Ainsi finirent les tentatives millénaires du genre humain rêvant de créer des modèles de civilisations en refusant de voir que dès leurs origines elles étaient toutes rangées par un mal qui au cours des temps s'est avéré incurable : celui de l'appât du gain, de l'argent et du pouvoir.

Seuls ont survécu dans les contrées les plus reculées les êtres humains démunis, exploités, esclaves ou exclus abandonnés, oubliés, et bon gré mal gré innocents du « terricide » perpétré par leurs congénères malades et fous, a la fois bourreaux et victimes dans leur frénésie de marchands insatiables de tout transformer, vendre, acheter, consommer, jeter, recycler, et revendre encore et encore jusqu'aux immondices et jamais repus de jouissance en se vautrant comme des porcs dans la fange de leurs bénéfices.

Et maintenant, chers concitoyens, soyons heureux car sur tout ce fumier va fleurir une humanité nouvelle, dépossédée de ses démons ancestraux et la terre, merveilleuse main bleue qui nous soutient dans l'espace sidéral a été Pathanor, le creuset dans lequel s'est opérée l'alchimie du noir corbeau et sa transmutation en blanche colombe de la paix qui va régner sur notre monde enfin débarrassé de cette diabolique infection de « l'argent » et de sa suite infernale des obsessions de profit, bénéfices et toutes maladies que nous avons déjà évoquées et qui tuèrent tant de monde.

Aucun commentaire: