vendredi 15 juin 2007

En politique extérieure

Pour être dans le vent on ne doit parler d'économie et de politique qu'en termes de «mondialisation» ou de « globalisation » ou « d'organisation mondiale du commerce » comme si cela était devenu une fatalité, une nécessité ou calamité inéluctable tombée sur cette pauvre terre affligée d'une humanité non seulement incapable de s'assumer et de gouverner sa destinée mais qui plus est prête à rendre responsable de tous ses maux un « Dieu » auquel elle ne croit même pas.

Jusqu'à présent l'originalité de la France était d'avoir imaginé un système social plus équitable affranchi des théocraties, monarchies, oligarchies, ploutocraties, autocraties, despotismes, népotismes et autres tyrannies et courageusement inauguré il y a deux siècles pour devenir la République dont nous bénéficions encore.

Mais les récents événements dénoncent la France comme étant honteusement rétrograde lorsqu'elle prétend défendre encore des acquis sociaux comme une vieille citadelle face au raz de marée du libéralisme mondial. Sorti de l'obscurantisme après quantité de guerres et de révolutions et sur le point de faire rayonner dans le monde un ordre social solidaire et fraternel issu des plus hautes philosophies nous devrions retomber dans la barbarie, la sauvagerie primitive et la loi du plus fort, celle de la jungle pour être dans le coup de l'hégémonie mondiale américaine et rentrer dans leur course au profit qui fascine toutes les nations de la terre.

Souhaitons que nos dirigeants ne soient pas encore entièrement vendus à la cause marchande et ne bradent pas tous nos idéaux si chèrement acquis par nos ancêtres et que même les jeunes de notre pays veulent encore défendre pour ne pas retourner à l'esclavage.

Nous avons été les premiers à promouvoir des valeurs de société plus humaine. Soyons les derniers à tenter de les sauvegarder contre les hordes insatiables des multinationales et de leurs armées d'actionnaires anonymes qui au nom d'une incontournable, moderne et « loyale concurrence » sèment sur toute la terre injustices, guerres, terreurs et misères.

En conclusion notre politique extérieure ne doit pas céder au chantage de la nouvelle économie mondiale qui sous prétexte d'établir un hypocrite équilibre planétaire ne peut en réalité que provoquer un nivellement par le bas sous forme d'un odieux esclavage camoufle avec peine.

Si, inconscients ou non du danger nos gouvernants n'ont ni la volonté ni le courage ni la force de résister, alors le destin de la France s'achèvera dilué à jamais dans les marécages nauséeux où grouillent déjà avec délices toutes les mafias, les affairistes et autres sinistres gangsters milliardaires qui ont de surcroît le culot de nous faire croire qu'ils oeuvrent pour le bien de l'humanité.


A bon entendeur, chaleureux, honnête et respectueux salut !


IXIdées - Septembre 2006

Pour que vive une France généreuse au sein du monde !

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