jeudi 1 mai 2008

Les routes de l'angoisse en France

A la queue leu leu s'étirent les automobilistes de 50 à 130 kilomètres heure qui se gardent bien de regarder la route à suivre quand leur regard doit sans cesse surveiller simultanément le compteur de vitesse et les bas côtés truffés de pièges la limitant, affichés pour mettre en confiance le conducteur et mieux tromper sa vigilance avec les radars mobiles le plus souvent dissimulés aux endroits stratégiques où policiers et gendarmes savent par expérience qu'ils ont toutes les chances de relever des excès de vitesse d'au moins dix kilomètres heure : sorties d'autoroutes, virages à vitesse réduite, entrées de villages ou sorties lorsqu'elles se situent loin de l'agglomération sans panneau de rappel, longues descentes où le chauffeur perçoit mal une légère accélération de son véhicule, etc...
Le stress est encore augmenté du fait que les panneaux indiquant la vitesse placés généralement sur le coté droit des routes ne sont pas toujours très visibles, que les rappels sont souvent très éloignés ou absents et que les cohortes de poids lourds qu'il est autorisé de doubler sur voie double à sens unique peuvent cacher la présence d'un panneau lorsque l'automobiliste qui les dépasse normalement roule à leur hauteur et ne peut donc apercevoir le bas coté à droite.
La constitution française affirme avec autorité que tous les citoyens sont égaux en droits et devant la loi. Excepté les automobilistes est on en droit de penser.
En effet il y a ceux qui roulent très peu et tous ceux qui presque toujours pour des raisons professionnelles doivent parcourir des milliers de kilomètres par mois et sont donc infiniment plus exposés à tous les contrôles et fautes légères de conduite que dans le temps personne ne peut véritablement éviter. Et que celui qui n'a jamais péché leur jette la première pierre.

Et c'est alors que commence le régime tyrannique et de terreur du permis à point

Tout le monde peut comprendre que l'automobiliste qui parcourt quelques 30 ou 40000 kilomètres par an en France va finir cardiaque si du matin au soir ou du soir au matin il doit rouler avec l'angoisse au coeur de ne pas commettre quatre fois durant 365 jours la petite faute d'inattention qui lui fera dépasser de 5 à 10 kilomètres heure la vitesse autorisée en présence d'un radar et lui retirera ainsi quatre points de son permis.
Avec la meilleure volonté du monde en trois ans il aura donc perdu 12 points, son permis, son travail, sera dans la misère absolue, peut être contraint de rouler sans permis, deviendra donc délinquant, aura de graves problèmes familiaux, perdra logement femme et enfants, sombrera dans le désespoir et ses conséquences inéluctables telles que l'alcool, la drogue, la maladie si ce n'est pour finir le suicide et la mort.
Le législateur technocrate qui ne roule que pour aller en vacances ou au bureau et peut d'ailleurs s'y rendre à vélo ou par les transports en commun n'a pu ou n'a pas voulu imaginer les drames qu'il allait provoquer en inventant le système du permis à points pouvant pénaliser aussi férocement de braves conducteurs totalement inoffensifs et que l'on ne peut raisonnablement taxer de dangers publics lorsqu'ils dépassent de moins de 10 kilomètres heure la vitesse autorisée.
Quel citoyen sensé oserait affirmer le contraire et ne pas considérer qu'il y a là abus de pouvoir et sanction hors de proportion avec l'infraction commise.
La seule amende prévue par la loi déjà très forte pour la majorité des conducteurs en milieu rural condamnés à utiliser la voiture pour aller au travail avec de petits salaires suffit largement à inciter à la prudence.
Souhaitons que les automobilistes victimes de ce terrorisme d'Etat sur nos routes de France fassent entendre voix et avertisseurs pour alerter nos gouvernants d'un tel dérapage du pouvoir qui va détruire des milliers d'emplois, de vies et est beaucoup plus dangereux que de petits excès de vitesse.
Rappelons nos élites responsables à plus de raison, d'intelligence et de justice pour ne pas mourir dans l'angoisse des radars, des robots et de la bêtise inhumaine.





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