lundi 17 novembre 2008

G20 ou G faim

G7,G8,G20, où quelques dizaines de V.I.P. responsables planétaires accompagnés de milliers de ministres, secrétaires, conseillers, gardes du corps, aides de camps, chauffeurs, domestiques, courtisans, larbins et la horde de journalistes se réunissent quelques heures pour faire croire aux milliards de terriens dont deux milliards d'enfants crevant de faim qu'ils s'intéressent à leur sort et vont élaborer un nouveau capitalisme moins cruel et moins sauvage capable de changer la face du monde. Et nous voila rassurés car l'élite de la planète s'occupe enfin de la misère et d'une plus juste répartition des richesses. On rêve debout, et demain il y aura peut être du lait dans les seins des mères qui jusqu'à aujourd'hui pleurent des bébés mourant dans leurs bras décharnés. Quel merveilleux spectacle heureusement immortalisé par tous les médias du monde que cette assemblée de vingt gouvernants serrés coude à coude sur les marches du pouvoir pour la photo du siècle et quel soulagement et ravissement de penser qu'après tant de cogitations et de tortures et de masturbations des neurones ces princes charmants et marchands vont aller se dégourdir les bourses et se goinfrer dans les palaces du coin en faisant quand même un peu attention à leur foie et à leur ligne aux frais de princesses à jamais endormies . Et l'on regretterait déjà que ce beau conte fut si bref s'il ne nous était annoncé un nouveau G20 encore plus palpitant dans quelques semaines. La comédie n'est heureusement pas finie et tous les misérables de la terre vont encore en avoir pour leur argent s'ils ont la chance de survivre aussi longtemps. Et quelle fierté, quel cocorico pour les français qui ont eu la sagesse et l'intelligence suprême d'élire un président capable en période de crise universelle d'avoir cette initiative tellement géniale de convoquer les plus gros ogres affameurs de la planète pour promouvoir au devant de la scène une France affaissée qu'on le voit porter en vrai Sarkozorro, héros triomphant, jambes tendues et à bout de bras, étayé il est vrai par Carla et Rama ses deux phares éblouissants des droits de l'homme, véritables gorgones dont les sortilèges ont changé ce capitalobushman ultra libéral en chêvre plus gaucho que le Ché. Reconnaissons aussi qu'il a du nez et qu'en bonne girouette il sait pirouetter flairer et prendre aussitôt le sens du vent de l'histoire. Il nous baratine, baratte et fait son beurre pendant que, aussi bon peuple que bonnes poires on se serre de plus en plus la ceinture en attendant la déculottée magistrale.
On l'a échappé belle quand on pense que ce sombre trouble fête de Barack Obama aurait pu ravir la vedette et faire un peu d'ombre à notre considérable Président considéré comme sauveur de la patrie et pourquoi pas du monde sidéral, intersidéral et totalement sidéré par tant de connerie.

mercredi 5 novembre 2008

Le silence des indigènes

Gloire à Barack Obama et longue vie à cette nouvelle Amérique qui semble enfin avoir dominé ses vieux démons, offre au monde étonné un visage plus humain et lui donne l'espoir de sortir de l'ornière des guerres et interminables conflits. Victimes parmi tant d'autres de la cruauté humaine les descendants d'esclaves ne pouvaient imaginer qu'après tant de souffrances et d'humiliations l'un des leurs serait un jour le président de la nation la plus puissante de la planète. Volonté, courage, patience, obstination intelligence et tolérance ont eu raison des pires instincts racistes et la faillite de la politique du profit et du capitalisme débridé instauré par l'hégémonie blanche a renvoyé une grande majorité de l'électorat déçu vers celui qui semble incarner les vraies valeurs refuges de la moralité et de la solidarité nationale. Ainsi le peuple américain désemparé a rendu justice a une communauté déportée, soumise à la ségrégation et à la discrimination négative en reconnaissant en son sein les qualités d'un homme à la hauteur de l'immense tâche à accomplir pour redresser le pays. Vraie baraka pour tout le monde.
Venus d'ailleurs , déracinés de tous les continents de gré ou de force des millions d'immigrés ont construit une nation où d'innombrables communautés sont contraintes de vivre en bon voisinage à égalité de chances théoriques sur un sol qui ne leur appartenait pas et qu'il leur a fallu conquérir aux dépens des véritables indigènes vivant sur ces terres depuis des millénaires dans le plus grand respect d'une nature si généreuse. Les indiens autochtones ont été massacrés par millions ou déportés pour mourir dans les régions les plus inhospitalières et ont en moins de deux siècles subi la pire des désintégrations. Les nations colonisatrices n'ont certainement aucune leçon de bonne conduite à donner mais ont fini par se retirer des territoires conquis, accorder l'indépendance et la liberté à leurs anciennes colonies.
Rien de tel pour les indiens dont les racines profondes sont en terre américaine et à qui on a jamais accordé le moindre Etat où ils auraient pu continuer à vivre selon leurs coutumes, traditions et culture. Ils ont plutôt subi le pire des ethnocides.
Pendant la campagne présidentielle toutes les communautés latinos, noires, asiatiques et autres récents ou anciens immigrés ont pu exprimer publiquement leurs préférences électorales avant de voter mais il n'apparait pas que l'on ai jamais consulté la population originelle pourtant la plus intéressée par l'avenir de leur race et de leur civilisation ancestrale qu'ils auront du mal à transmettre aux générations futures et ils ne sont pas à la veille d'élire un des leurs comme président des Etats Unis tellement leur cause est oubliée dans l'indifférence générale.
Il est pourtant SCANDALEUX que les vrais et seuls propriétaires légitimes du sol américain soient désormais les plus exclus sur leurs terres.
Heureusement Barack Obama sera peut être celui qui rendra aux indiens spoliés ce qui n'appartient pas à César.


Indiens éxilés sur leurs terres

lundi 3 novembre 2008

Ames et armes noires de banquiers acculés

Parachute Belge

J'ai fait un cauchemar

Je suis américain ou autre sur cette terre et je m'endors comme un enfant innocent rassuré par un lendemain qui chantera les louanges d'Obama, la délivrance d'une Amérique engluée dans la Busherie des conflits, guerres et misères nationales et mondiales. Mc Cain c'est encore la purée des belliqueux balancée dans la baraque des pauvres jetés à la rue. Demain on va tourner les sinistres et sombres pages des larbins du profit et ouvrir de nouvelles pages blanches avec Barak dont l'âme et l'esprit ne sont certainement pas aussi noirs que les desseins de la clique adverse.
Soudain je fais un cauchemar et voudrais vite me réveiller mais je le subis jusqu'au bout; Mc Cain a gagné les élections, il est président des Etats Unis, il est le nouvel homme le plus puissant du monde, il ne craint pas les guerres chez les autres, il ne voit pas la misère chez lui, il rassure les nantis de son pays et fait taire les plus démunis, exclus en tout genre, de toutes couleurs et races, c'est l'horreur pour la planète entière.
Alors comme un tsunami sorti des abysses tous les déçus d'Amérique et d'ailleurs se révoltent, c'est la colère incontrôlable, c'est la mutinerie, c'est la guerre civile qui déferle avec ses vagues d'épouvante et de violences inouies et en quelques instants c'est la ruine.
Inutile de raconter la suite de ce cauchemar... l'imagination suffit...
Le matin se lève enfin. On se réveille. La réalité et la joie du jour illuminent nos coeurs !!!
BARAK OBAMA A GAGNE ! Dieu soit loué !!!

Racisme déloyal